Emilis Vėlyvis – Les Gardiens de la nuit (2016)

Night0Les Gardiens de la nuit (Ночные стражи, 2016), est un film du réalisateur d’origine lituanienne Emilis Vėlyvis sorti en France directement en DVD, affublé d’un gros Nightwatchmen sur la jaquette, des fois que nous soyons trop bêtes pour comprendre un titre en français. Le contenu du DVD est d’ailleurs à l’avenant : nous avons le droit à la version française (avec des doublages que pudiquement nous qualifierons de médiocres, faits sur un texte de toute évidence traduit de l’anglais) et à la version anglaise sous titrée en français. La version russe ? Ça sert à quoi, la version russe ? Une fois de plus, on peut constater que les éditeurs français de DVD non-anglo-saxons ont le plus grand respect pour les œuvres qu’ils diffusent. Bref, ça n’est pas la première fois que nous remarquons cette pratique anormale : certes, il s’agit là d’un film populaire, mais pourquoi ne mériterait-il pas le même traitement que les films classés « art et essais » ou les sélectionnés au festival de Cannes ?

Passons.

Les Gardiens de la nuit, c’est donc un film fantastique qui se passe dans le Moscou actuel. Pacha est un jeune coursier. Lors d’une tournée, il apprend qu’une chanteuse d’origine Lituanienne a disparu. Or, en faisant une livraison dans un hôtel de luxe, il croise cette chanteuse, qui vient d’y louer une chambre. Pacha soudoie alors un employé et peut accéder à la chambre de la jeune femme pour lui demander un autographe. Mais voilà qu’une bande de vampires surgit pour attaquer la chanteuse, et juste après, une troupe de nettoyeurs débarque pour combattre ces vampires. Choqué, Pacha s’enfuit avec la jeune femme et au passage, sans le vouloir, tue un vampire.

Il découvre alors l’existence de tout un service fédéral de sécurité, caché dans le métro, censé être une police encadrant les actions des créatures surnaturelles, qui, il y a longtemps, ont passé un pacte avec les humains afin de faire cesser un conflit millénaire. Mais voilà qu’un vampire qu’on croyait mort refait surface et menace de bousculer cet ordre établi.

« Vampires », oui, il s’agit bien de vampires, même si selon la « traduction » française, on nous parle de « goules ». Nous avons vérifié : dans Google Translate, le mot russe oupyr (« vampire ») est bien « traduit » par « goule » ! Mais ne revenons pas sur ce problème qui fache.

NightQue vaut le film ? Eh bien, ça se regarde. Certes, la jaquette du DVD pourrait faire penser à une copie de Underworld, ce qui ne peut que faire peur, tant ce film était mauvais, mais il s’agit plutôt d’une sorte de mélange entre Nightwatch de Timur Bekmambetov, et de Men in Black de Barry Sonnefeld, ce dernier film étant d’ailleurs expressément cité. On y trouvera aussi de grosses allusions à Buffy contre les vampires, ce qui explique sans doute le fait que le grand méchant est un blond peroxydé : Spike est passé par là.

Night2C’est aussi au final un film qui s’adresse sans doute en priorité aux adolescents, et qui ne se prend jamais tout à fait au sérieux, ce qui lui permet d’aller jusqu’au bout dans le grotesque (qu’on songe à l’arsenal des agents du service de sécurité), sans jamais être ridicule : on est bien face à un film de genre, bien conçu, bien réalisé et bien joué. Le film idéal pour se détendre sans trop réfléchir, et sans pour autant avoir l’impression de perdre son temps.

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